Avant de commencer à investir en Bourse, il y a des concepts à connaître absolument.
Les indices boursiers en font partie. Que sont-ils et à quoi servent-ils ?
Qu’est-ce qu’un indice boursier ?
Comme son nom l’indique, l’indice boursier est une indication. Merci Sherlock…
Pour faire simple, nous ne parlerons dans cet article que des indices les plus courants, les indices boursiers « action ». Entre autres, il existe aussi des indices permettant de connaître la volatilité d’un marché, c’est-à-dire les volumes d’échange ayant lieu sur celui-ci. Mais c’est une autre histoire, et ce n’est pas le sujet du jour.
Un indice boursier est un regroupement d’actions d’un même secteur, d’un même pays ou de tout autre groupe d’action pour lequel on souhaite synthétiser l’information.
Laissez-moi vous donner un exemple. Un indice « monde » pourra être constitué des plus grosses entreprises de la planète, reflétant ainsi la santé de l’économie mondiale.
De la même manière, un indice « énergie renouvelable » regroupera les plus grosses entreprises de ce secteur. L’évolution de cet indice permettra donc de connaître en un coup d’œil le sentiment des investisseurs vis-à-vis de ce secteur.
Anecdote : Quand on parle de l’évolution d’un indice, on parle en points car celui-ci n’a pas de valeur intrinsèque, il ne distribue pas de dividende, ne rend pas de compte. C’est un indicateur, un baromètre de l’économie. C’est la boussole de l’investisseur.
Ces points, eux, évoluent en fonction de l’évolution du prix des actions qui constituent l’indice.
Comment sont constitués les indices boursiers ?
En règle générale, les indices n’attribuent pas la même pondération à toutes les entreprises qui les composent (c’est tout à fait possible de le faire). La pondération est logiquement faite pour que les entreprises avec les plus grosses capitalisations pèsent le plus dans l’indice, pour faire simple.
Les indices sont mis à jour régulièrement (en général une fois par trimestre) par des comités d’experts, pour l’intégration ou le retrait d’entreprise dans l’indice et pour l’ajustement de la pondération de celles-ci.
Ce comité veille à ce que les règles d’intégration dans l’indice en question soient bien respectées.
Par exemple pour un indice « écologie », il peut s’agir d’un certain seuil d’émission de CO2 à ne pas dépasser pour les entreprises qui le composent. Pour un indice « PME », d’un nombre maximal d’employés à ne pas atteindre.
Les principaux indices boursiers mondiaux
Je faillirais à mon devoir si je ne vous présentais pas au moins les principaux indices boursiers mondiaux.
On est chauvin, on va commencer par le nôtre :
CAC 40
L’indice français, composé des 40 entreprises françaises les mieux capitalisées. Il permet de connaître la bonne santé de l’économie française.
Vous pourrez retrouver sa composition exacte ici.
Pour rester près de chez nous :
DAX
C’est l’indice allemand de référence, composé des 30 principales entreprises de la place de Francfort. Sa composition ici.
Et enfin, les trois mastodontes américains :
Dow Jones IA
Le plus vieil indice mondial, coté en continu depuis 1896. Il est composé de 30 actions à fortes capitalisations définies par le Wall Street Journal. Aujourd’hui, il est composé de ces 30 entreprises.
Nasdaq 100
Un condensé du Nasdaq Composite (qui comporte plusieurs milliers de valeurs). Cet indice reflète les valeurs technologiques américaines et est donc très suivi, plus particulièrement par les investisseurs en quête de fort rendement. Sa composition ici.
S&P 500
Incontestablement l’un des plus connu au monde. En effet, celui-ci est constitué des 500 plus grosses capitalisations américaines. C’est donc l’indice qui représente le mieux la santé générale de l’économie américaine. Pour connaître la longue liste des entreprises qui le compose, c’est ici.
La puissance des indices boursiers
« Ok chouette… mais en quoi ça m’intéresse si on ne peut pas investir dessus ? »
On y arrive.
Récapitulons, pour une économie prospère, son indice est conçu pour ne jamais baisser sur le long terme, voire à croître continuellement.
« Comment ça ne jamais baisser sur le long terme ? » Tout à fait Jamy, puisque l’indice est mis à jour régulièrement. Les entreprises en fin de vie en sortent pour laisser la place à de nouvelles, plus innovantes, limitant ainsi la baisse en cas de faillite d’une des entreprises qui le compose.
Les progrès techniques quant à eux, permettent à l’économie tout entière de croître, et donc notre indice avec.
Voyez l’exemple du Dow Jones sur plus d’un siècle :

Notez que le graphique est en logarithme et non en continu. Chaque tranche verticale est un multiple de 10 de la tranche précédente.
Attention, cela ne veut pas dire qu’investir est sans risque, on peut identifier de très importantes crises (notamment celle de 1929) sur ce graphique. Mais investir sur le très long terme permet de les réduire drastiquement, comme nous avions commencé à le voir dans cet article.
Investir sur un indice boursier
Mon conseil pour celles et ceux qui commencent en investissement, c’est de commencer par des choses simples et comportant peu de risque. Une fois les concepts de bases bien assimilés, on peut petit à petit s’orienter vers des placements un peu plus risqués.
On commence par comprendre la psychologie des marchés avant de trader du Bitcoin, par exemple…
Seulement si vous êtes attentif, vous vous souvenez qu’un indice n’avait pas de valeur intrinsèque, il ne peut donc pas être acheté.
Mince… Tout cet article pour rien alors ?
Heureusement pour nous, il existe des placements spécifiques qui permettent de répliquer ces indices !
« C’est super mortel ! » me direz-vous. Effectivement, mais ça sera pour un prochain épisode.
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2 Comments
La poule de la Défense
Je me demande en quoi le S&P 500 est-il plus représentatif de l’économie américaine que le Dow Jones IA ?
Le Coq de Wall St
C’est une question très pertinente, et pour y répondre, il faut examiner les différences fondamentales entre le S&P 500 et le Dow Jones Industrial Average (DJIA), tant dans leur composition que dans leur méthode de calcul, pour comprendre pourquoi le S&P 500 est souvent considéré comme plus représentatif de l’économie américaine.
Le S&P 500 regroupe 500 des plus grandes entreprises cotées aux États-Unis, couvrant une vaste gamme de secteurs : technologie, finance, santé, industrie, consommation, etc. Ces entreprises sont sélectionnées non seulement pour leur taille, mais aussi pour leur liquidité et leur importance dans leur domaine, ce qui offre une vue d’ensemble assez large et diversifiée de l’économie américaine. Environ 80 % de la capitalisation boursière totale des États-Unis est représentée par le S&P 500, ce qui en fait un indicateur beaucoup plus exhaustif. De plus, son calcul est pondéré par la capitalisation boursière : les plus grandes entreprises, comme Apple ou Microsoft, ont un poids plus important, ce qui reflète mieux leur influence réelle sur l’économie.
À l’inverse, le Dow Jones Industrial Average ne comprend que 30 entreprises, choisies pour leur statut emblématique et leur rôle historique dans l’industrie américaine. Bien que ces sociétés – comme Boeing, Goldman Sachs ou Coca-Cola – soient des poids lourds, leur faible nombre limite la diversité sectorielle et géographique. De plus, le DJIA est pondéré par le prix des actions, et non par la capitalisation boursière. Cela signifie qu’une entreprise avec un prix d’action élevé (comme une action à 300 $) aura plus d’impact sur l’indice qu’une autre avec une capitalisation énorme mais un prix d’action plus bas (comme une action à 50 $), ce qui peut fausser la représentativité économique. Par exemple, une petite variation dans une action à prix élevé peut influencer le Dow de manière disproportionnée, même si l’entreprise n’est pas si dominante en termes de taille globale.
Ainsi, le S&P 500 est généralement vu comme plus représentatif car il capte une part bien plus large et équilibrée de l’économie américaine, avec une méthodologie qui reflète mieux la valeur réelle des entreprises. Le Dow, bien qu’historiquement prestigieux, ressemble davantage à une vitrine sélective de « blue chips » qu’à un miroir fidèle de l’économie dans son ensemble. Cela dit, certains préfèrent le Dow pour sa simplicité ou sa symbolique.